C’est à Compiègne qu’a été organisé notre séminaire technique de 2024. Pourquoi donc ?

D’abord parce que le château, construit au XVIIIe siècle par Gabriel, l’architecte à qui nous devons entre autres la place de la Concorde à Paris, est magnifique. Et surtout parce qu’il abrite le Musée National de la Voiture, que nous avons pu découvrir lors d’une visite sur mesure, organisée spécialement pour le RREC. Deux thèmes pour cette matinée : histoire de la vitesse et présentation des choix techniques ouverts aux musées pour la conservation du patrimoine roulant.

Le pari n’était pas gagné d’avance : le relatif éloignement (80 kms depuis le centre de Paris), la météo (après les chutes de neige de la semaine précédente), la nécessité de se lever un peu tôt, n’allaient-ils pas décourager les Enthusiasts ? Eh bien non ! Les Enthusiasts ne se dégonflent pas si facilement : 40 personnes se sont inscrites, pour 15 voitures dont 9 Bentley et 6 Rolls-Royce (oui...,  la parité..., mais qu’y peut-on ?). La plus ancienne des automobiles était la magnifique 20/25 de 1934 de Jean-Eric Raoul, voiture que nous connaissons bien et admirons tous ; les plus modernes étaient les Continental GT, à la ligne si sportive. Bref, une fort belle participation, en qualité comme en nombre.

Café d’accueil de 9 h 45 à 10 h 30. Mais pas n’importe où ! Au terme de longs couloirs nous découvrons le salon Louis-Philippe, gracieusement mis à notre disposition : une bien belle pièce, au parquet raffiné, à la brillante décoration, et qui plus est… très bien chauffée ! Que demander de plus ?

Nous visitons ensuite le musée jusqu’à 13 h, en deux groupes, dont l’un guidé par la Conservatrice du Musée elle-même. Celle-ci captive littéralement son auditoire : sur les voitures hippomobiles (le goût des carrosseries les plus raffinées, la vitesse, la recherche du plus grand confort et des suspensions les plus stables, tout cela est bien antérieur aux voitures automobiles) ; et sur les premières voitures à moteur : la "Jamais Contente" de Camille Jenatzy (ainsi nommée par référence au mauvais caractère de son épouse, dit-on, et première voiture à avoir dépassé les 100 kms/h en 1899), la Sigma de Georges Guynemer, et bien d’autres...

Et surtout, elle nous explique en détail l’intérêt de laisser certaines voitures intouchées, ou à l’inverse les raisons d’en restaurer (ou d’en restituer, ce qui n’est pas la même chose) d’autres : passionnant ! Au terme de la visite, nous regrettons tous que la matinée soit si courte. Voilà qui donne à beaucoup l’envie de revenir : Compiègne, c’est magique…

La Brasserie parisienne nous accueille ensuite pour le déjeuner. La salle qui nous est réservée est assez bruyante, mais le repas est simple, l’ambiance amicale et le service rapide et souriant.

Galerie photo complète sur Joomeo: 

https://public.joomeo.com/albums/6768334b8c1ae

Le Président donne pour finir deux informations importantes :

• La Direction du Château, qu’elle en soit ici remerciée, nous a obligeamment invités. Le club va en contrepartie reverser à la Fondation du Patrimoine les règlements effectués par les participants pour cette visite. La somme sera affectée à la remise dans son état de 1953 de la Lambert victorieuse de sa catégorie au Bol d’Or cette année-là, récemment entreprise par le Musée. Pour en savoir plus : https://www.fondation-patrimoine.org/les-projets/lambert-type-cs-cabriolet-musee-national-de-la-voiture-de-compiegne/90755

• Le RREC sera l’invité d’honneur des journées du Patrimoine 2025 à Compiègne, les 20 et 21 septembre prochains. Ce sera, nous l’espérons, une journée grandiose, avec exposition éphémère des modèles les plus emblématiques de nos marques, de 1904 (ou 1931) à 2025 : retenez la date ! 

L’an prochain à Compiègne !

PDLM